Skip to main content

Pendant 3 mois j’ai testé « la cure minceur ayurvédique ». Rassurez-vous, ceci n’est pas une énième assignation au régime… Mais cela pourrait bien être votre dernier ! Je vous dis tout.

Par Armanda DOS SANTOS

regime-ayurveda

Pourquoi l’Ayurvéda ?

L’Ayurvéda, c’est la plus ancienne et la plus répandue des médecines traditionnelles. Un système de guérison naturelle remontant à il y a plus de 5 000 ans en Inde et qui continue d’influencer le développement de la médecine occidentale de manière significative. Issue des Védas, les textes sacrés de l’Inde antique, l’Ayurvéda a un caractère intemporel de par sa facile application à toutes les facettes de la vie quotidienne moderne.

Le but de l’Ayurvéda est triple : le maintien de la bonne santé, la guérison des maladies et la réalisation de soi. Plus qu’une médecine, il s’agit d’une philosophie de vie témoignant d’une grande sagesse et contribuant à entretenir la santé et la longévité grâce à l’union des équilibres physiques, émotionnels et spirituels d’un individu. L’Ayurvéda englobe en effet le massage, la diététique, l’hygiène de vie ainsi que des pratiques spirituelles, sans oublier le yoga.

En Ayurvéda, l’hygiène de vie (Swastha Vrut, en sanskrit) est d’une importance capitale pour éloigner la maladie. Le massage (aspect le plus connu en occident) en est un parfait exemple. Il est en effet conseillé d’oindre quotidiennement le corps avec de l’huile chaude et de la faire pénétrer au moyen d’un auto-massage pour permettre le drainage des toxines.

Cet aspect préventif de la maladie, très développé en Ayurvéda, va bien plus loin que la simple propreté du corps physique. Selon l’Ayurveda, le bonheur et le malheur influent grandement sur l’état de santé d’une personne. L’obésité, ou du moins les problèmes de poids, auraient donc, à en croire cette médecine, une dimension psychosomatique : on mange parce qu’on est mal intérieurement. Ce n’est pas une coïncidence d’ailleurs, que les textes ayurvédiques énumèrent en détail toutes sortes d’aliments et leur influence sur la santé. Ils prônent aussi des recommandations très précises concernant la Dinacharya, la routine quotidienne, la Ritucharya, la routine quotidienne selon ses saisons, les Rasayanas, le renforcement du système immunitaire, ainsi que le Yoga, pour l’entretien du corps physique et spirituel.

Mais revenons à nos moutons ! Pourquoi je me suis intéressée de près à cette médecine ?

L’état des lieux

Je suis le type de fille qui se jette, incognito, sur tous les magazines qui affichent le mot « régime » en couverture. Le truc, c’est que j’ai la volonté d’une huître parfois. On dirait que je n’arrive pas à me priver. Pourtant, quand je décide du jour et de l’heure de mon « nouveau régime », je m’y tiens, sans craquer… pendant 15 jours, et encore !

J’ai la trentaine, je suis une femme active, je travaille, je n’ai pas d’enfants à la maison (je suis donc supposée avoir TOUT le temps pour m’occuper de moi). Mais voilà, j’adore manger au resto et boire un verre de temps en temps, ne pas réfléchir deux secondes au nombre de calories quotidiennes censées me satisfaire. Et pourtant, depuis quelque temps je sentais que quelque chose ne tournait pas rond dans mon corps. Je voudrais « maigrir ». Vous savez, perdre ces deux-trois kilos qui s’accrochent à vous passé la trentaine et qui vous narguent chaque matin comme jamais avant… J’ai commencé à ne plus penser qu’à « ça ».

« Slim is beautiful »… mais pour qui ?

Journaliste de formation, j’ai donc commencé à considérer mon propre corps comme un « laboratoire expérimental ». J’étais évidemment très au courant de la dérive sociétale sur les questions de la minceur, de la pression du milieu professionnel (je le vivais dans ma chair !), des diktats des magazines et leur idéal du « corps sain ». Mais de quoi parle-t-on exactement ? Et à qui ? Qui est cette femme idéale, au poids parfait, gaillarde, « saine » dans son corps et dans son  esprit… Est-ce à dire que toutes les autres sont aliénées… ? Etait-ce l’image que j’avais de moi ? Certainement pas ! Et puis une petite voix s’est élevée en moi : « Dis donc, ça va durer longtemps ce petit jeu avec toi-même ? » Heu… non, j’arrête. J’allais déjà mieux. Ce jour-là je m’en souviendrai toujours. Partout sur les étagères j’avais interposé des livres d’Ayurvéda. J’étudie cette médecine depuis maintenant trois ans. Et si j’allais voir de ce côté-là ? Et si je commençais par relancer mon métabolisme et écouter mes sensations intérieures ?

Le lendemain je me procurais les produits naturels nécessaires à la «cure ayurvédique». Ca tombait bien, ça correspondait aux trois mois que j’allais passer en Inde. Il ne s’agissait pas d’une cure miracle pour «perdre du poids» mais pour aider à retrouver légèreté et un poids stable. J’étais ravie, c’est ce que je voulais : retrouver de la « légèreté » !

Verdict

Pour autant que j’aime l’Ayurveda, soyons honnêtes, je n’ai jamais suivi ces prescriptions à la lettre pendant ces 90 jours… J’avais trop peur de faire fuir les muffins de mon petit-déjeuner ! Mais tout de même, je dois reconnaître que j’ai inclus le Triphala dans ma routine de tous les jours (un miracle surtout après un repas copieux), et que personne ne me fera plus manquer « mon instant Yoga » quotidien. Eh oui, je me suis bel et bien délestée de ces trois kilos qui m’obsédaient au départ. Etait-ce la finalité de l’expérience ? Je ne crois pas.

Après tout, et si le régime idéal était de vous regarder dans le miroir pour de bon et dire « stop, j’aime ce corps tel qu’il est… imparfait » ! Et puis, et si on réapprenait à respecter ses sensations alimentaires ? A reconnaitre leur signification émotionnelle plutôt que d’employer des méthodes de Terminator pour les faire taire ? Et si le « régime » était en fait une volonté de bien-être, pour prendre enfin soin de soi ?

En tout cas, s’il y a bien quelque chose que j’aimerais vous faire retenir c’est que l’Ayurvéda est bien « l’Art de la modération ». Goûtez de tout un petit peu et mettez de l’amour dans vos plats. Votre mental vous dira merci !

Et si comme moi, vos neurones sont très sélectifs en cas de perte de motivation, si dans les périodes d’angoisses tous les chemins mènent à votre frigo : ce n’est pas grave, respirez ! Ceci n’est pas un régime, c’est un mode de vie.  Il n’y a pas de course contre la montre. Alors, pas besoin d’acheter le prochain « Elle spécial minceur », vous pourrez recommencer demain !

Source: http://www.sesoignernaturellement.fr/regime-ayurvedique/

Leave a Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.